ALA VOLON-JAZA
Ala Volon-jaza à Madagascar
L’importance et le symbolique de l’Ala Volon-jaza à Madagascar
Chaque peuple a ses propres « rituels » qui lui sont propres. Si vous comptez voyager à Madagascar, sachez que notre pays compte d’innombrables pratiques culturelles toutes plus étonnantes les unes des autres. Parmi les plus célèbres, outre la circoncision et le hira gasy, figure notamment l’« Ala volon-jaza ». Tour d’horizon sur ce rite des plus symboliques !
Qu’est-ce que le « Ala volon-jaza ? Son importance dans la tradition Malagasy
Le Ala volon-jaza ou première coupe des cheveux de bébé est une pratique culturelle propre aux Malagasy, surtout ceux des hautes terres centrales (Merina). Il s’agit d’une cérémonie où l’on coupe les cheveux d’un enfant âgé de 3 à 9 mois. La chevelure sera ensuite mélangée avec de la nourriture et servie aux invités (parents, amis et connaissances…).
Contrairement aux idées reçues, ce rite est encore très pratiqué à Madagascar, et pas uniquement dans les campagnes les plus reculées. La cérémonie revêt une importance capitale pour les Malagasy étant donné qu’à l’issue du rituel, l’enfant devient un membre de la famille à part entière et reçoit son nom personnel. En d’autres termes, il pourra être inhumé dans le tombeau familial (fasan-drazana).
Les outils nécessaires pour la cérémonie de l’Alavolon-jaza
Pour réaliser un Alavolon-jaza dans les règles de l’art, il va falloir se munir de quelques outils :
Sahafa famelona
Saonjo masaka (taro cuit)
Trafon -kena (bosse de zébu)
Vary Masaka (Riz cuit)
Miel
Alavolon-jaza : modus operandi
L’Alavolon-jaza doit se dérouler dans la matinée. La tradition veut que le coiffeur (c’est-à-dire la personne qui coupera les cheveux de bébé) ait des cheveux beaux et soignés afin que l’enfant puisse à son tour posséder une chevelure impeccable. La coupe ne dure que quelques minutes. Les cheveux seront ensuite répandus sur le sahafa famelona qui contient du riz, du miel et du taro.
Une fois la coupe terminée, l’enfant sera ensuite servi avec du trafon-kena et du miel. À noter que c’est durant cette occasion que bébé pourra manger pour la première fois autre chose que le lait maternel.
“Oainy rankizy” ! Au signal du “zokiolona” (l’ancien), les femmes qui veulent enfanter se ruent sur les aliments contenus dans le sahafa famelona et le mangent à pleine main, et ce, dans le but d’optimiser leurs chances de tomber enceinte.
Pour les bébés de sexe féminin, la cérémonie se termine par son premier repas. Quant aux garçons, ils devront encore passer par l’étape de la circoncision pour devenir de vrais “mâles”.
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